Le retour de Lescop avec ce troisième album « Rêve parti » ressemble à la réinvention imparable d’une new wave à la française. Cet enfant naturel du rock et du punk a retrouvé le sens d’une rébellion intime après avoir traversé quelques orages intérieurs d’une rare intensité. Comme si de fait il reconnectait aujourd’hui avec l’essence même de la candeur (sombre et joyeuse à la fois) de son premier tube « La forêt ». En tandem avec le réalisateur Thibault Frisoni, Lescop a construit son édifice pop avec des morceaux lumineux autour du thème de la mutation, de l’amour et de la renaissance, où l’on croise pèle mêle, les voix incandescentes et sans concession de Izia, Halo Maud ou Laura Cahen. En 13 chansons au magnétisme obsédant, il réussit à nous convaincre qu’il est encore possible de réinventer le rêve dans toute sa force utopique.