Chanter Barbara, ce n’est jamais chanter Barbara seulement. Le vertige interdit qu’il s’agisse d’autre chose que d’un autoportrait. Mais écartons d’emblée le cousinage de cheveux noirs et de pommettes saillantes : Noëmi Waysfeld s’aventure dans une autre parentèle en enregistrant enfin une œuvre avec laquelle elle vit depuis toujours.

Il s’agit de la houle débordant d’un cœur d’élite, de la course effrénée du verbe traquant la vérité du sentiment, du vertige d’aimer, de soudain s’assécher et d’aimer encore… Tout cela s’appelle Barbara, et Noëmi Waysfeld le déploie dans un album fervent, précis, précieux, quelque part où la voix trouble parce qu’elle semble autant écouter que chanter.